FILM DOCU

Erwann Babin, assisté de Noémie Santamaria, a réalisé un documentaire expérimental 
intitulé Hors-Champs 
à partir de la démarche de création de Nikolas Fouré durant la résidence CHANTIER.

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PROJECTION ONLINE 
pendant la durée de l'exposition de Nikolas Fouré au centre d'art contemporain Le Quartier - du 6 au 29 juin.




PROJECTION CINEMA 
 au cinéma d'art et essai Quai Dupleix 
le vendredi 23 mai 2014 à 18h en partenariat avec l'association Gros Plan.
Environ 50 personnes ont assisté à la projection.
Une partie est restée pour assister et participer à l'échange entre Nikolas Fouré et Erwann Babin.


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Hors-Champs

Un film d' Erwann Babin
Images de Noémie Santamaria
Sur le travail de Nikolas Fouré

Filmé à Quimper en Novembre 2013 et Mars 2014
dans le cadre de la résidence Chantier organisée par l'association Art4Context.

Avec
Marie Cassiot Moreau
Iwan Coïc
Nikolas Fouré
Pascal Le Guennec
Eric Le Vergé
Marine Vouhé
Une co-production Art4Context et Torr-Penn Production
Mai 2014
Durée : 32 min. 20 sec.

Etymologiquement, un chantier est un quartier de terre (canterium), entouré de murs (chanterium) ; c'est donc un espace circonscrit mais de durée définie, un temps de mutation, une transition d'un état à un autre devant lequel on traîne. Observer un chantier, c'est, dans le vacarme et la poussière, supputer de ce qui pourrait être, enjamber les murs de briques, ré-aménager la réalité.

Ce film est une lucarne dans la barricade invisible du chantier de Nikolas Fouré, une parenthèse autour de cet état transitionnel, qui s'intéresse au travail, au geste, à l'application à la tâche, davantage qu'à l'ouvrage produit par le travail. En traçant au sol le plan du chantier à l'Echelle 1 (ndlr : celle du bâtiment), Nikolas Fouré s'empare du seul outil qui nous aurait permis d'appréhender l'avenir d'un seul coup d'oeil et le rend illisible à force d'éclatement, d'explosion, de fragmentation. De dix morceaux éparpillés, ne restent, pour ceux qui n'ont la clé des toits (ndlr : avoir un point de vue suffisamment élevé pour voir le dessin en entier), que des traces monumentales, des puzzles érodés à reconstituer, l'hésitation de la troisième dimension, souterraine ou aérienne, creuser ou s'envoler, les règles complexes d'un nouveau jeu d'enfant.

Le tournage s'est effectué de manière intuitive, sans scénario, sans découpage technique, à la recherche d'un flux, d'une respiration, plus que de sens. Le montage a débuté par une classification de cette matière filmique. Quelles histoires racontait-elle de la réalité ? Si Nikolas Fouré n'aime trop en dire, en dire plus aurait été lui voler son silence. J'ai préféré parler d'autres choses : de promenade touristique, d'empreintes sonores, d'exposé confus, du Premier Point du Plan, des piquets qui s'enfoncent dans l'espace, de tondeuses vertes et autonomes, du déluge, de la rigueur de la science, de cosmogonies inversées, de bombes en suspension, de la vie des pieds des gens, de synchronicité, du langage secret des craies, du glissement des nuages, du ciel bleu, de détournements poétiques de la réalité qui ont peut-être plus à voir avec le travail de Nikolas Fouré qu'un simple plan dans le champ.
Erwann Babin, mai 2014.



- CO-PRODUCTION Torr-Penn Production -







Quelque images prises pendant la résidence en mars 2014.




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